« Je hurlais à la mort » : dans l’arrière-pays niçois, une joggeuse enceinte attaquée sauvagement par deux chiens de berger

Une agression canine remet en lumière la fragile cohabitation entre nature et loisirs

L’aube teintait à peine les crêtes lorsque la joggeuse enceinte attaquée s’est engagée sur le sentier. La quiétude habituelle du vallon cachait pourtant un danger sourd. Une respiration haletante, un craquement de graviers, puis deux ombres massives. Entre l’effort régulier et la terreur brutale, elle découvre soudain que la routine peut basculer sans prévenir. Pour elle, rien n’annonçait l’orage cérébral qui suivrait.

L’attaque d’une joggeuse enceinte attaquée saisit la vallée

Selon le site lefigaro.fr, le lundi 23 juin, vers 5 h 05, Nathalie Leblanc quitte Saint‑Dalmas‑le‑Selvage pour son footing régulier. À cinq mois de grossesse, elle suit le chemin communal qui serpente dans la Tinée. Deux kilomètres défilent dans l’air frais, sans la moindre présence humaine alentour.

À l’approche d’un troupeau lové dans un vallon, elle distingue un patou près d’une caravane de berger. L’animal, réputé féroce avec les loups, réveille un mauvais pressentiment ; aussi fait‑elle demi‑tour. Elle croit l’incident clos, pourtant deux bergers d’Anatolie surgissent soudain et barrent le sentier. Leur masse coupe toute retraite possible.

Le premier molosse la saisit au mollet et l’envoie au sol. Le second se jette sur son bras droit, dents plantées jusqu’au sang. Nathalie protège tête et nuque, hurle, lutte pour se relever. Chaque seconde semble durer une vie entière, tandis que personne n’accourt sur cette piste isolée en cette heure brumeuse.

Vingt minutes où la joggeuse enceinte attaquée résiste seule

Le plus âgé des deux chiens finit par lâcher soudainement, mais le plus jeune poursuit la victime en aboyant. Pendant près d’un kilomètre, elle progresse à reculons, refusant de lui offrir son dos. Chaque pas réclame un calme extrême, car le moindre faux geste pouvait relancer l’attaque.

Enfin, un bâton tombé au bord du chemin devient une arme de fortune. Nathalie l’agite, jette quelques pierres, impose une distance. Après vingt longues minutes, l’animal fait demi‑tour. Bras et épaule sanguinolents, veste déchirée, elle regagne péniblement le village, abasourdie par la violence subie au cœur d’un lieu réputé familial.

Le médecin de garde arrive seulement deux heures après, s’inquiète des plaies et de l’état de choc. Dans la foulée, une plainte est déposée à la gendarmerie de Saint‑Sauveur‑sur‑Tinée. Son compagnon alerte le maire Jean‑Pierre Issautier, pourtant aucune mesure immédiate ne vient apaiser l’angoisse qui ronge la jeune femme.

Responsabilités encore débattues autour des chiens de protection

Face aux gendarmes, la bergère mise en cause s’abstient de commentaire. Son avocat, Me Christophe Petit, affirme qu’elle « nie toute responsabilité pénale » et prépare sa défense. Il avance qu’une exonération demeure envisageable, car la loi protège les chiens de troupeau lorsqu’ils agissent autour des ovins.

Nathalie demande l’euthanasie des deux bergers d’Anatolie. Elle estime qu’après avoir goûté à la chair humaine, ils pourraient recommencer. Selon le médecin, si l’un d’eux avait saisi sa gorge, elle n’aurait eu que « deux minutes » de sursis, une idée qui alimente chaque nuit ses cauchemars.

L’affaire relance la question du partage des sentiers entre éleveurs, touristes et joggeuse enceinte attaquée. Beaucoup affirment qu’un simple panneau ou la présence de la bergère aurait pu éviter ce drame. D’autres défendent les chiens, utiles contre les loups, mais réclament un protocole clair pour protéger les promeneurs.

Echos persistants d’une agression qui questionne nos sentiers

La frayeur de Saint‑Dalmas‑le‑Selvage rappelle que la montagne n’est pas une carte postale. Entre protection des troupeaux et droit à la promenade, l’équilibre reste fragile. Le témoignage de Nathalie résonne comme un signal d’alarme ; il invite élus, éleveurs et randonneurs à repenser règles et vigilance, pour que la prochaine rencontre ne vire plus jamais au cauchemar.

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