Voici la liste des feux d’artifice du 14 juillet supprimés dans les Bouches du Rhône

Sécheresse et sécurité conduisent les maires à redessiner la fête nationale

Le bruit des fusées devait illuminer le ciel, pourtant un vent chaud a tout changé. Les feux d’artifice deviennent soudain un danger dans les collines desséchées du département. Après un incendie géant de 750 hectares aux portes de Marseille, les maires réévaluent l’étincelle festive pour mieux protéger habitants et forêt. Le préfet des Bouches-du-Rhône appelle à la prudence alors que chaque étincelle pourrait ranimer les flammes.

Annuler les feux d’artifice pour préserver une nature fragile

Guidées par la sécheresse, dix communes ont renoncé à leurs feux d’artifice festifs, raconte le site frequence-sud.fr. Charleval ouvre la liste, suivie de Châteauneuf-les-Martigues et Châteaurenard, où toute la soirée tombe à l’eau. À Eguilles et Eyragues, la musique reste mais le ciel restera sombre, priorité donnée à la sécurité, malgré la déception.

Au pied du Garlaban, Gemenos annule son tir prévu le 13 juillet, tout comme Meyreuil, adossée à la chaîne de l’Étoile, qui renonce au sien du 14. Saint-Rémy-de-Provence en est à sa deuxième année sans fusées, tandis que Saint-Victoret et Salin-de-Giraud choisissent la prudence face au souvenir brûlant des flammes récentes.

La décision s’appuie sur l’incendie qui a ravagé 750 hectares entre Les Pennes-Mirabeau et Marseille, mobilisant des centaines de pompiers exténués par des rafales à 90 km/h. Même si le vent tombe, la garrigue reste desséchée ; le moindre projectile incandescent pourrait rallumer des points chauds encore fumants, près des habitations.

La lettre du préfet alerte sur un risque sévère

Mercredi, Georges-François Leclerc a écrit à chaque maire pour déconseiller toute flambée festive. Son courrier, publié après l’arrêté limitant l’accès aux massifs, insiste sur la fatigue des équipes ; des centaines de soldats du feu veillent sur les lisières brûlées et redoutent des reprises quand le public se rassemble.

Depuis la baisse du mistral, la température reste élevée et l’humidité relative oscille autour de 20 %, un seuil critique. Les pompiers rappellent que certaines braises survivent plusieurs jours sous le tapis d’aiguilles, prêtes à se réanimer si une étincelle tombe. Les élus doivent donc arbitrer entre tradition et protection.

Pour de nombreux conseils municipaux, reporter les feux d’artifice à l’automne paraît raisonnable. Cette mesure temporaire évite un interdit général et laisse la porte ouverte à un spectacle plus sûr, par exemple durant les fêtes votives de fin septembre, quand la végétation retrouve un peu d’humidité et que les effectifs sont reposés.

Les communes qui maintiennent encore leurs feux d’artifice festifs

Malgré l’inquiétude, certains rivages brillent encore. Fos-sur-Mer gardera ses gerbes colorées le 13 juillet, tout comme La Ciotat, Rognac, Istres et Sausset-les-Pins. Ces communes, éloignées des massifs en alerte, misent sur un dispositif renforcé : zones d’exclusion autour des spots de tir, équipes d’intervention prêtes à arroser rapidement la moindre étincelle.

Le lendemain, Marseille, Martigues et Salon-de-Provence maintiendront aussi leur spectacle pyrotechnique. Le choix repose sur la proximité du littoral et des moyens logistiques adaptés, dont plusieurs lances à eau positionnées avant l’allumage. Les organisateurs assurent que les voies d’évacuation resteront dégagées pour éviter tout engorgement si le vent tourne brusquement.

Partout ailleurs, le public est invité à patienter : voir les feux d’artifice fin septembre offrira un plaisir égal, sans mettre en péril les forêts. Les élus soulignent qu’une soirée sans fusées n’annule pas la fête ; concerts, bals et repas partagés remplaceront l’embrasement pour maintenir la convivialité estivale locale.

Entre prudence et fête, l’équilibre reste fragile toujours

Les annulations montrent la capacité d’adaptation d’un territoire habitué aux étés brûlants. En misant sur la prévention, les communes réduisent la pression sur des pompiers éprouvés et protègent un patrimoine naturel. Le calendrier festif s’éloigne un temps, mais la solidarité, nourrie de musique et de partage, assure que l’esprit du 14 juillet survivra.

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