Un hypermarché Auchan ferme ses portes dans le Val-d’Oise, plus de 200 emplois sacrifiés

Une fermeture soudaine qui bouleverse l’équilibre social et économique du territoire

Quand un hypermarché Auchan cesse soudainement d’être un repère quotidien, le choc gagne tout un bassin de vie. Depuis l’annonce faite fin juin, l’inquiétude grandit parmi plus de deux cents salariés voués à un avenir incertain. Entre questions concrètes et attachement affectif, chacun mesure déjà les répercussions sociales qu’une telle fermeture infligera au territoire, aux familles, aux commerces voisins et aux communes alentour.

Un hypermarché Auchan sur la sellette depuis 2020

Ouvert en 2011 au cœur du centre My Place, le magasin constituait une vitrine d’expansion pour le groupe, raconte le site actu.fr. Pourtant, dès 2020, des rumeurs persistantes ont circulé sur sa rentabilité. Au fil des ans, l’équipe a multiplié les efforts pour attirer la clientèle, mais les ventes n’ont jamais retrouvé l’élan espéré.

La confirmation est tombée le 20 juin 2025 : l’hypermarché Auchan fermera en janvier 2026, soit quinze ans tout juste après l’inauguration. Pour les employés, le calcul est brutal. Beaucoup vivent à quelques minutes, organisent leur quotidien autour du magasin et comptent sur sa stabilité pour rembourser prêts et charges plus pressantes chaque mois.

Les perspectives de reclassement, communiquées sans détail clair, s’avèrent limitées et souvent éloignées. Certains points de vente proposés se situent à plus de cinquante kilomètres, rendant la mutation impraticable pour des parents seuls ou des salariés sans véhicule.

Les syndicalistes dénoncent une décision brutale et opaque

À l’avant-poste du conflit, M. Mahjoub, coordinateur sécurité et porte-parole CFTC, rappelle que l’alerte a été donnée depuis longtemps. Il assure avoir entendu des dirigeants évoquer la fermeture chaque trimestre. Malgré cette épée de Damoclès, les équipes gardaient espoir grâce aux clients fidèles du quartier qui y font leurs courses quotidiennes.

Vendredi 27 juin, salariés et représentants ont bloqué les caisses de l’hypermarché Auchan pendant plusieurs heures, obligeant la direction à fermer l’accès au public. Ce coup d’éclat visait à forcer un dialogue jugé inexistant. Sur le parking, chacun réclamait transparence, garanties et plans de reconversion concrets avant la trêve d’été annoncée.

Les élus, eux aussi, affichent leur soutien. Les députés Carlos Martens Bilongo et Romain Eskenazi, ainsi que le maire Patrick Haddad, ont voté une motion défendant le maintien du commerce. Selon l’édile, condamner « 200 familles » reste impensable, et l’équipe municipale promet un combat tenace jusqu’à l’obtention d’une solution de reprise vraiment pérenne pour tous.

L’hypermarché Auchan fermé, un impact redouté sur My Place

Au-delà des emplois directs, la fermeture pèsera sur l’attrait du centre My Place. Abdellah Tachfin, délégué CGT, redoute un effet domino sur les enseignes voisines. Sans locomotive, les flux de visiteurs risquent de baisser, entraînant une chute du chiffre d’affaires pour les petites boutiques fragiles déjà en baisse depuis plusieurs semestres successifs.

Le syndicaliste s’interroge aussi sur la stratégie du groupe, qui acquiert en parallèle des magasins Casino tout en fermant ses propres sites déficitaires. Cette contradiction nourrit un sentiment d’abandon parmi le personnel. Les dividendes distribués chaque année apparaissent désormais comme une provocation aux yeux des équipes touchées par cette injustice.

Face à ces enjeux, les organisations préparent déjà une nouvelle salve d’actions pour septembre. Grèves ciblées, réunions publiques, alerte médiatique : chaque piste compte pour obliger la direction à négocier. Entretemps, l’hypermarché Auchan tourne toujours, mais l’ombre d’un rideau final plane sur ses allées.

Une mobilisation qui promet de s’intensifier dès la rentrée

Le compte à rebours vers janvier 2026 s’accélère tandis que salariés, syndicats et élus fourbissent leurs arguments. Les options de reprise demeurent floues, néanmoins la solidarité locale se renforce, renforçant la détermination collective. Parce que perdre ce pilier économique équivaudrait à priver le territoire d’un lien social majeur.

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