« Une crise qui pourrait devenir incontrôlable » : le personnel éducatif du second degré tire la sonnette d’alarme

Quand le quotidien pèse trop lourd, quelle réponse pour l’école demain

Une tension monte au cœur du second degré, où le personnel éducatif s’inquiète d’une crise grandissante. Les voix se font plus dures depuis la diffusion de l’enquête nationale du SNES-FSU publiée le 3 juillet 2025. Les réponses de plus de 10 000 participants dévoilent déception et colère. À l’heure où les postes disparaissent, l’équilibre se fragilise au fil des jours. Cette alerte collective impose réflexion immédiate.

Un signal d’alerte lancé par des voix du terrain urgentes

Selon le site france3-regions.franceinfo.fr, depuis Lille, Jean-François Caremel évoque déception mêlée de colère. Selon lui, le personnel éducatif ressent une profonde frustration après la publication de l’enquête du SNES-FSU le 3 juillet 2025. Il insiste sur la nécessité de prêter attention à ces ressentis pour éviter un basculement irréversible.

Dans les académies, un quart des établissements relève de l’éducation prioritaire. Or, ces écoles reçoivent autant de coupes que les autres, sans soutien spécifique. Cette équité criante accélère le sentiment d’abandon parmi les équipes pédagogiques.

Des postes ont été supprimés avant même que la démographie baisse. Beaucoup jugent ce choix incompréhensible : c’était l’occasion d’améliorer les conditions d’enseignement. À présent, on redoute une dégradation durable et très inquiétante de l’offre scolaire.

Les défis du personnel éducatif face à l’usure croissante

Le constat est saisissant : 546 postes du CAPES n’ont pas trouvé preneur. Cette vacance perdure depuis plusieurs années et menace l’organisation des collèges. Les étudiants hésitent à s’orienter vers l’enseignement face à ce constat alarmant.

Pour Jean-François Caremel, la profession atteint un point de bascule. Après 32 ans d’enseignement en Pas-de-Calais, il voit ses collègues songer à partir. Cette évolution traduit un malaise profond dans le métier.

La grille salariale comporte 11 échelons, nécessitant 24 à 26 ans pour atteindre le dernier palier. Annoncée un mois plus tôt, la réduction à 23,5 ans au 1ᵉʳ septembre 2025 a été annulée pour raisons budgétaires, fragilisant encore la confiance.

Pression sur le personnel éducatif dans les classes spécialisées

Sur le terrain, cette réalité choque. Danielle, AESH dans le Pas-de-Calais depuis 2013, décrit un glissement inquiétant : elle passait d’un suivi individuel à un accompagnement collectif. Elle gère désormais neuf élèves en 24 heures, contre un seul auparavant, sans plus de moyens. Cette surcharge met en péril la qualité de l’accompagnement attendu.

Cette réorganisation force une attention accrue sur les handicaps les plus sévères. Les autres élèves pâtissent de ce déséquilibre. Depuis plusieurs années, Danielle avoue ressentir une anxiété constante, estimant ne plus exercer pleinement son métier. Son témoignage reflète un sentiment de solitude face à ces défis quotidiens.

Avec un salaire avoisinant 1 000 euros pour 24 heures hebdomadaires et seulement 60 heures de formation initiale, l’accompagnement manque de moyens, ce qui aggrave la situation. Les formations complémentaires, non obligatoires, ont lieu le mercredi après-midi, sans réelle impulsion institutionnelle. Ce manque d’encadrement nourrit le découragement général.

Un appel imminent pour sauver le quotidien des enseignants

Face à cette crise, le personnel éducatif appelle à des décisions fortes avant la rentrée. Syndicats et enseignants plaident pour des recrutements, des revalorisations salariales et une meilleure formation. La mobilisation prévue se veut durable, dans l’attente d’arbitrages budgétaires favorables. Sans mesures concrètes, le risque d’épuisement et de désertion du métier restera élevé, fragilisant l’avenir du second degré.

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