Depuis plusieurs jours, certains quartiers du centre-ville de Nîmes voient leur quotidien perturbé par une invasion inattendue d’insectes rampants. Selon Ici Gard Lozère, de nombreux habitants signalent une recrudescence impressionnante de cafards, surtout la nuit. Ces insectes à sang froid sortent alors par milliers des bouches d’égout, profitant de l’obscurité pour se déplacer librement dans les rues et parfois jusque dans les immeubles.
Habituellement, la présence de blattes durant l’été n’est pas exceptionnelle : la chaleur favorise leur activité et leur cycle de reproduction. Mais cette année, la situation semble bien plus marquée qu’à l’ordinaire. En cause : une canicule particulièrement intense, qui aurait permis aux cafards de se multiplier à un rythme accéléré, entraînant une prolifération record.
Face à cette nuisance, la municipalité de Nîmes rappelle qu’elle dispose d’un dispositif de traitement ciblé. Dès qu’un riverain signale un problème, les services compétents interviennent pour traiter localement les zones infestées, notamment les réseaux d’égout où ces insectes trouvent abri, chaleur et nourriture.
Des cafards résistants et prolifiques
Appelés aussi cancrelats, coquerelles ou encore ravets, les cafards appartiennent à la vaste famille des blattes, forte de près de 6 000 espèces connues dans le monde. Leur histoire évolutive est fascinante : ils sont présents sur Terre depuis environ 355 millions d’années, ce qui fait d’eux l’un des groupes d’insectes les plus anciens.
Pourtant, il faut savoir que seule une infime partie de ces espèces — moins de 1 % — pose problème à l’homme. Ces blattes domestiques se retrouvent surtout dans nos cuisines, caves ou arrière-cours, attirées par les déchets alimentaires. La capacité de reproduction des femelles rend leur éradication complexe : chaque femelle peut pondre une oothèque, un petit sac contenant en moyenne entre 12 et 25 œufs. Dans des conditions chaudes et humides, ces œufs éclosent rapidement, donnant naissance à de nouvelles générations.
Une présence accentuée par la canicule
À Nîmes, la combinaison d’un réseau d’égouts dense et de températures extrêmes cet été crée des conditions idéales pour ces insectes. La nuit, ils sortent en masse, à la recherche de nourriture. Cette situation rappelle l’importance de signaler chaque nid de cafards ou zone d’infestation pour permettre une intervention rapide.
Si ces insectes restent globalement inoffensifs, leur prolifération peut poser des problèmes d’hygiène et d’inconfort. La vigilance et la propreté collective restent donc essentielles pour limiter leur propagation dans les espaces urbains.