Son ancien patron voyait le bitcoin s’effondrer : le Crédit Agricole devient la première banque française à décrocher un agrément européen sur les cryptos

Une banque traditionnelle mise aujourd’hui sur l’avenir des monnaies numériques

Une prédiction sombre pesait sur l’avenir des cryptomonnaies après qu’un dirigeant pressentit la chute brutale du bitcoin. Tandis que le marché vacillait, une filiale du Crédit Agricole a franchi une étape sans précédent. Grâce à un agrément Mica, cette entité bancaire sort du lot. Désormais, elle propose des services inédits dans tous les États membres. Le suspense autour de ce tournant réglementaire reste entier.

Crédit Agricole et Caceis Bank décrochent l’agrément Mica

Déjà précédée par Deblock et GOin, Caceis Bank, filiale du Crédit Agricole, atteint une étape inédite en obtenant l’agrément européen Mica, affirme le site bfmtv.com. En se positionnant comme le troisième acteur français détenteur, elle marque un tournant majeur. Jamais aucune banque n’avait franchi ce seuil réglementaire avant cette reconnaissance.

Cet agrément autorise trois prestations distinctes à l’échelle de l’Union européenne : la conservation et l’administration de crypto-actifs, la réception et transmission d’ordres (RTO), ainsi que le transfert de crypto-actifs. Chaque module répond à une demande croissante de sécurité et de fluidité dans l’usage des monnaies numériques.

Laurent Majchrzak, responsable Groupe des actifs digitaux chez Caceis, souligne la valeur ajoutée offerte aux clients : « En offrant la possibilité d’investir, dans un même portefeuille, dans des instruments financiers traditionnels comme dans des crypto-actifs, nous enrichissons notre proposition de valeur. »

Une stratégie numérique affûtée portée par des projets blockchain

En 2024, Caceis a structuré une ligne métier dédiée aux actifs digitaux, destinée à piloter plusieurs initiatives en lien avec la blockchain. L’équipe interne s’investit dans la recherche et l’implémentation de nouvelles solutions basées sur ce registre distribué.

D’une part, un projet commun avec la Banque Centrale Européenne prévoit la création d’une monnaie numérique de banque centrale dite « interbancaire ». Celle-ci vise à faciliter les transactions entre établissements financiers, en optimisant rapidité et traçabilité.

D’autre part, Caceis étudie la mise en place de fonds tokénisés pour la gestion de trésorerie et de liquidité dans la finance décentralisée (DeFi). Cette approche promet d’intégrer des outils innovants pour répondre aux besoins de liquidité.

Crédit Agricole renverse sa vision avec Caceis Bank stratégique

Après avoir obtenu l’enregistrement PSAN en 2023, Caceis, filiale du Crédit Agricole, a modifié sa trajectoire stratégique. Alors que son ancien patron, Philippe Brassac, anticipait un bitcoin tombant à 0 dollar en avril 2025, le groupe choisit désormais de parier sur l’innovation crypto.

Avec son agrément Mica, Caceis devient le 44ᵉ acteur européen à franchir ce filtre réglementaire. Les entreprises peuvent solliciter cette licence auprès des régulateurs locaux, ce qui engendre des écarts selon les États membres.

Aux Pays-Bas, 15 licences ont été délivrées, en Allemagne 13, puis 5 à Malte. La France, alignée sur le Luxembourg, compte 3 entreprises agréées. Cette répartition met en lumière l’engagement croissant envers les crypto-actifs au sein du continent.

Une promesse d’évolution marquée par une nouvelle étape

Inclinée vers l’innovation, cette avancée confirme la capacité d’une banque historique à embrasser les cryptos. En ouvrant ses services aux crypto-actifs sous un cadre européen renforcé, Caceis inscrit le Crédit Agricole dans une dynamique de modernisation. Les investisseurs disposeront bientôt d’une offre intégrée mêlant tradition et digital. L’impact sur le paysage financier tel que nous le connaissons reste à mesurer, mais l’élan paraît indiscutable.

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