Face à une sécheresse historique, la municipalité de Perpignan a décidé de frapper fort : interdiction totale de remplir ou d’utiliser les piscines privées à partir du 1er août 2025. Une mesure extrême qui pourrait faire école ailleurs en Europe.
Une situation hydrique critique
Depuis le début de l’année, le département des Pyrénées-Orientales enchaîne les records de sécheresse. Les nappes phréatiques sont au plus bas depuis 50 ans. Les pluies de juin n’ont pas suffi à inverser la tendance.
« Si on continue à ce rythme, on n’aura même plus de quoi arroser les cultures de septembre », alerte la mairie.
Résultat : restrictions drastiques pour tous les habitants. Après les arrosages et le lavage des voitures, ce sont désormais les piscines privées qui trinquent.
Pourquoi cibler les piscines ?
Une piscine de taille moyenne consomme jusqu’à 70 000 litres d’eau par an. Pour les autorités locales, impossible de justifier un tel usage de confort alors que l’agriculture, la santé publique et la biodiversité sont déjà en tension.
Certains habitants crient au scandale. Mais la majorité comprend la mesure :
« On préfère sacrifier quelques baignades plutôt que de manquer d’eau potable », témoigne Claire, mère de famille.
Une première en Europe ?
Si cette interdiction est bel et bien appliquée, Perpignan deviendra la première ville européenne à bannir totalement l’usage des piscines privées pour cause de sécheresse.
Les villes voisines, comme Narbonne ou Béziers, surveillent de près cette expérimentation. L’idée pourrait inspirer d’autres zones méditerranéennes, notamment en Espagne et au Portugal.
Et maintenant ?
Pour faire respecter la mesure, la ville prévoit des contrôles et des amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 € en cas de remplissage illégal.
Les habitants sont invités à se tourner vers les piscines municipales, qui resteront ouvertes mais surveillées de près pour limiter le gaspillage.