Dès 2025, les propriétaires de voitures âgées de plus de dix ans devront soumettre leur véhicule à un contrôle technique chaque année. Cette nouvelle mesure a pour objectif de renforcer la sécurité routière tout en limitant l’impact environnemental des véhicules anciens. Découvrez si votre voiture est concernée et comment anticiper ce nouveau passage obligé.
Pourquoi un contrôle technique chaque année pour les anciens véhicules ?
Le vieillissement du parc automobile en France inquiète les autorités. En effet, plus une voiture vieillit, plus elle présente de défaillances : châssis abîmés, feux qui fonctionnent mal, freins usés… Ces défauts multiplient les risques pour la sécurité des conducteurs et des autres usagers.
Chez certains voisins européens comme l’Allemagne, le contrôle technique (TÜV) révèle chaque année des dizaines de milliers de véhicules présentant des défauts critiques. La France suit cette même tendance : un contrôle technique annuel est donc vu comme une étape nécessaire pour éviter que ces problèmes ne passent inaperçus.
Mais au-delà de la sécurité, cette nouvelle obligation répond aussi à un enjeu écologique. Les véhicules anciens sont souvent plus polluants, notamment en particules fines. Des contrôles plus fréquents permettront de mieux détecter les défaillances des systèmes anti-pollution et d’inciter les propriétaires à effectuer les réparations nécessaires.
Quels véhicules devront passer ce nouveau contrôle technique ?
La règle est claire : toute voiture de plus de dix ans sera soumise à ce contrôle technique annuel. Cela concerne une grande partie du parc automobile français, notamment dans les foyers modestes qui conservent leur véhicule plus longtemps faute de moyens pour en acheter un neuf ou hybride.
Les véhicules autonomes, encore peu nombreux sur nos routes, font aussi l’objet d’une attention particulière. Pour ces modèles, un contrôle technique tous les six mois est même préconisé afin de vérifier le bon fonctionnement des systèmes de conduite automatisée.
À noter cependant : certains véhicules ne sont pas concernés par cette obligation annuelle. C’est le cas notamment des voitures de collection, de certains engins agricoles ou encore de véhicules professionnels spécifiques. Pour savoir exactement quelles règles s’appliquent à votre situation, il est recommandé de se renseigner auprès des services compétents.
Quel impact financier pour les conducteurs ?
Passer d’un contrôle technique tous les deux ans à un contrôle annuel représente forcément une dépense supplémentaire. À l’heure actuelle, le tarif moyen se situe entre 80 et 120 euros. Avec une fréquence doublée, la facture grimpe, ce qui inquiète déjà de nombreux automobilistes.
Et la tendance pourrait s’accentuer. L’inflation, la hausse du prix des pièces détachées ou encore la modernisation des centres de contrôle pourraient entraîner une nouvelle augmentation des tarifs. Adapter les équipements pour suivre l’évolution technologique des véhicules demande en effet des investissements importants.
Pour limiter la facture, quelques bonnes pratiques peuvent aider. Entretenir régulièrement sa voiture permet de limiter les mauvaises surprises au moment du contrôle. Vérifier soi-même l’état des feux, des pneus ou des freins réduit le risque de contre-visite. Enfin, comparer les prix entre plusieurs centres agréés peut permettre d’économiser quelques dizaines d’euros.
Des défis techniques pour les centres de contrôle
Les véhicules anciens sont bien connus des contrôleurs, mais les modèles récents — hybrides ou électriques — posent de nouveaux défis. Les outils de diagnostic traditionnels ne suffisent plus toujours pour détecter certaines pannes sur ces voitures modernes.
Les problèmes liés aux batteries, aux câblages ou à l’isolation électrique sont parfois difficiles à identifier. De plus, l’accès aux données embarquées n’est pas toujours simple, certains constructeurs restant réticents à partager ces informations avec les centres agréés.
Ce paradoxe soulève une question : si les véhicules anciens sont soumis à plus de contrôles, les modèles récents, eux, ne sont pas exempts de défauts majeurs. Pour que cette nouvelle mesure soit vraiment efficace, une mise à niveau rapide des équipements et des compétences dans les centres de contrôle sera indispensable. C’est à cette condition que le contrôle technique pourra rester un outil fiable pour la sécurité de tous.