Depuis plus de deux décennies, Olivier Dacourt incarne cette fierté ancrée dans le 93, quand le jeune banlieusard foulait déjà les pelouses aux côtés de Zidane et captivait tous les regards. Héritier d’une lignée guadeloupéenne, il garde le souvenir des départs vers les Antilles, immergé dans la diversité urbaine. Ce voyage intime nourrit aujourd’hui son désir de célébrer ses racines sans jamais oublier ses origines.
Olivier Dacourt entretient sa fierté d’enfance à Aulnay-sous-Bois
Olivier Dacourt est né en 1974 à Montreuil, avant de grandir dans le quartier des 3 000 à Aulnay-sous-Bois, raconte le site leparisien.fr. À cinq ans, sa famille s’installe dans la cité Emmaüs, de l’autre côté de la nationale. Ces lieux ne portent pas encore de noms évocateurs, mais ils forgent déjà son caractère.
Il baigne dès son plus jeune âge dans une mixité forte, entouré de voisins maghrébins, portugais ou espagnols qui préparent depuis des mois leur voyage au pays. Chez lui, la famille guadeloupéenne planifie aussi son retour vers les Antilles. Ces scènes marquent profondément chaque été.
Sa fierté d’être Aulnaysien ne l’a jamais quitté, même au faîte de sa carrière internationale. Partout, il rappellait ses origines, affirmant sans détour qu’il ne faut jamais oublier d’où l’on vient. Ce lien sincère relie aujourd’hui ses premiers pas à ses exploits sur les plus grands terrains.
De Strasbourg à l’Inter, Olivier Dacourt reste fidèle à ses racines
Après ses premiers dribbles au CSL Aulnay, Olivier Dacourt intègre le RC Strasbourg en 1991 pour lancer sa carrière. Milieu de terrain vif et inspiré, il attire rapidement l’attention des recruteurs. Son talent naturel lui ouvre ensuite les portes de clubs prestigieux, dont l’Inter Milan en Italie.
Au début des années 2000, il porte le maillot bleu de l’équipe de France aux côtés de Zinédine Zidane. Ensemble, ils brillent sur les pelouses internationales. Malgré la visibilité mondiale, son attachement à Aulnay-sous-Bois reste intact, ancré dans son histoire personnelle. Il ne manque jamais une occasion de le rappeler publiquement.
Il offre un trophée à un tournoi local, renforçant l’esprit sportif de sa ville. Puis, il invite les jeunes de son ancien club à découvrir le football en Angleterre, ouvrant leurs horizons. En début d’année 2024, il soutient activement la candidature d’Aulnay-sous-Bois pour un nouveau stade du PSG.
L’aventure cinématographique révèle une toute nouvelle passion familiale
Après avoir raccroché les crampons, il se tourne vers le grand écran. Aux côtés de Nabil Aitakkaouali, il coréalise « Sur la route de papa », une comédie ancrée dans les retours estivaux. Ce projet reflète son désir de célébrer les voyages d’enfance dont il garde les souvenirs vivaces.
L’histoire suit Kamel, un architecte interprété par Redouane Bougheraba, qui emmène sa mère Mima au bled pour un mariage. Le film capte l’ambiance des départs, entre excitation et nostalgie. Chaque image rend hommage à ces trajets vers le pays d’origine. Il évoque les préparatifs et les émotions partagées en famille.
Parmi une cinquantaine d’avant-premières à travers la France, Olivier Dacourt a vu deux dates marquer son retour. Le 12 juin, il présentait le film à Strasbourg, sa ville de départ. Puis, le 14 juin, il proposait l’œuvre à Aulnay-sous-Bois, là où tout a commencé pour lui. Cet accueil témoigne de son ancrage dans son terroir.
Un parcours inspirant guidé par la fierté de ses origines
Le destin d’Olivier Dacourt illustre la force des racines quand on vise l’excellence. Issu des quartiers de la banlieue parisienne, il a gravi chaque échelon sans renier son histoire. Aujourd’hui réalisateur, il prouve que volonté et attachement ouvrent toutes les portes, qu’il s’agisse d’un stade légendaire ou d’une pellicule célébrant la mémoire collective. Son engagement constant motive les nouvelles générations et invite chacun à assumer son origine.
