Le gouvernement l’assure : les réductions d’impôts accordées pour les dons aux associations « d’utilité publique » seront préservées dans le cadre du prochain budget. C’est en tout cas la promesse faite par François Bayrou ce mardi 8 juillet. Interrogé en marge d’un déplacement à Chartres sur une éventuelle suppression de cet avantage fiscal, le Premier ministre a tenu à rassurer le secteur associatif, à l’heure où la préparation du budget de l’État pour 2026 bat son plein.
« Les associations de lutte contre la pauvreté, toutes reconnues d’utilité publique, ne seront en aucun cas concernées par une quelconque reconfiguration », a déclaré le chef du gouvernement. Celui-ci doit présenter dès mardi prochain son plan global de redressement des finances publiques.
« Nous allons chercher à faire des mesures équilibrées et justes », a poursuivi François Bayrou. « Cela impliquera des efforts pour chacun, mais il n’est pas question de viser une catégorie en particulier », a-t-il insisté.
Un rapport de Bercy qui avait semé le doute
L’inquiétude était pourtant montée d’un cran depuis la fin de semaine dernière. Plusieurs associations avaient exprimé leurs vives craintes après la révélation d’un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) transmis au gouvernement. Selon Le Parisien, ce document recommandait notamment de réduire le dispositif des réductions fiscales sur les dons, dans l’objectif de réaliser jusqu’à 450 millions d’euros d’économies.
Ce scénario de coupe budgétaire avait fait bondir les acteurs associatifs, qui redoutent un effet dissuasif pour les donateurs. Les associations de solidarité, d’aides alimentaires ou de soutien aux plus démunis rappellent régulièrement combien ces incitations fiscales sont un levier essentiel pour encourager la générosité.
Comment fonctionnent les réductions d’impôts pour les dons ?
Pour rappel, le système actuel prévoit plusieurs niveaux de réductions d’impôts selon la nature des dons. Les particuliers qui font un don à un organisme d’intérêt général peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt de 66 % des sommes versées, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
Lorsque les dons sont réalisés au profit d’associations venant en aide aux personnes en difficulté, la réduction monte à 75 % du montant versé, dans la limite de 1 000 euros par an. Pour les entreprises qui agissent dans le cadre du mécénat, la réduction varie de 40 % à 60 % des montants engagés.
En maintenant ces avantages fiscaux, le gouvernement entend préserver la vitalité du tissu associatif, qui joue un rôle clé dans la cohésion sociale. Les dons continueront donc d’ouvrir droit à une fiscalité incitative, un signal jugé rassurant par les associations et leurs donateurs.