Depuis sa reprise par Ben Attal en janvier 2025, le bar Le Gainsbarre, installé dans l’ancienne maison de Serge Gainsbourg transformée en musée, est au centre d’une vive polémique. Entre nuisances sonores, soirées prolongées et riverains excédés, le calme de la rue de Verneuil est aujourd’hui sérieusement perturbé, poussant la mairie à intervenir pour tenter d’apaiser les tensions.
Le Gainsbarre sous le feu des critiques des riverains
Depuis plusieurs mois, ce bar intimiste, imaginé pour prolonger l’esprit de Serge Gainsbourg, est devenu un véritable casse-tête pour les habitants du quartier. Repris par Ben Attal, fils d’Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg, l’établissement accumule les plaintes. Selon Le Figaro, plusieurs voisins témoignent de nuisances qui s’aggravent : « Ça ne va qu’en se dégradant », confie une habitante qui vit juste en face. Musique trop forte, clients bruyants jusque tard dans la nuit… Les soirs de week-end, certaines soirées se prolongeraient bien au-delà de l’horaire de fermeture fixé à 2h du matin.
Des vidéos relayées par les médias montrent même des fêtards éméchés, provoquant vacarme et désordre dans la rue. Une voisine déplore que l’atmosphère initialement feutrée ait viré au style « boîte de nuit », loin de la promesse d’un piano-bar chic. Pour les riverains, ces débordements n’ont commencé « que depuis la reprise de l’établissement par Ben Attal en janvier dernier ».
Ben Attal promet des mesures pour apaiser les tensions
Face à l’escalade, la mairie du 7ᵉ arrondissement, dirigée par Rachida Dati, a rapidement réagi. L’exploitant du Gainsbarre a été rappelé à l’ordre : « Si le Gainsbarre ne se conforme pas aux obligations, il sera sanctionné », a prévenu la mairie, tout en saisissant le préfet de police. Une réunion de médiation, organisée le 30 juin, a réuni autour de la table le cabinet du maire, Ben Attal, la responsable du musée Gainsbourg et plusieurs habitants.
À l’issue de ce dialogue, Ben Attal s’est engagé à prendre des mesures concrètes : mettre un terme aux soirées DJ, limiter l’activité à un piano-bar plus respectueux du voisinage et prévenir les riverains en cas de privatisation exceptionnelle. Dans un entretien accordé à Le Figaro, il reconnaît ses erreurs : « On a appris sur le tas. On est jeunes, on s’est dit qu’on pouvait contrôler les choses, mais ce n’était pas le cas. » Désormais, le fils de Charlotte Gainsbourg assure vouloir s’intégrer harmonieusement dans le quartier et garantir que le Gainsbarre ne se transforme pas en boîte de nuit incontrôlée.
Ce dossier délicat survient alors que la maison Gainsbourg elle-même, pilotée par Charlotte Gainsbourg, affronte des défis financiers et structurels. Entre préservation du patrimoine et quiétude des riverains, l’équilibre promet de rester fragile. Un double enjeu qu’il faudra relever avec tact pour que ce lieu, emblématique de la mémoire de Serge Gainsbourg, reste vivant sans devenir un fardeau pour le voisinage.