Quand Donald Trump attaque, la controverse suit comme une ombre. Sa dernière saillie vise encore Rosie O’Donnell, actrice et présentatrice qui ne craint pas de dénoncer ses choix politiques. La menace de lui retirer la citoyenneté américaine électrise les réseaux, attise les juristes et fait surgir une question simple : jusqu’où peut s’étendre l’autorité présidentielle dans une nation de droits ? aujourd’hui en débat constant, fragilisés parfois.
Donald Trump franchit un nouveau seuil de provocation verbale
Samedi 12 juillet, le président américain a choisi son réseau Truth Social pour relancer une querelle vieille de vingt ans avec Rosie O’Donnell, raconte le site bfmtv.com. Dans un message fulgurant, il affirme envisager de lui retirer la citoyenneté, estimant que l’actrice ne défend plus l’intérêt supérieur du pays selon lui et sans retour possible.
Pour justifier cette attaque, le président prétend qu’elle « représente une menace pour l’humanité » et suggère qu’elle reste en Irlande, où elle s’est installée en janvier après son retour au Bureau ovale. Il loue ce « pays », insinuant qu’il serait ravi de s’en débarrasser sans l’ombre d’une hésitation.
Le ton n’a rien de neuf, pourtant la menace tranche avec les échanges d’insultes précédents. En faisant miroiter la perte d’un droit constitutionnel, le chef d’État franchit une ligne symbolique, car l’exil forcé évoque davantage les régimes autoritaires que la démocratie américaine, selon divers observateurs.
Des menaces de Donald Trump sans le moindre fondement légal
Le département d’État rappelle, sur son site, qu’un citoyen né ou naturalisé aux États-Unis ne perd sa nationalité que s’il y renonce volontairement, précisent des experts à Associated Press. Toute décision inverse violerait le 14e amendement, confirmé par un arrêt de la Cour suprême de 1967.
Amanda Frost, professeure de droit à l’Université de Virginie, insiste : aucun président ne peut ôter une citoyenneté de naissance. Pour elle, le système suppose que le peuple choisit le gouvernement, non l’inverse, et l’initiative présidentielle tenterait d’inverser ce principe, en rappelant l’esprit même du quatorzième amendement historique.
Le chef de l’exécutif a déjà brandi des menaces similaires, évoquant la confiscation du passeport américain d’Elon Musk. Ce discours galvanise sa base, pourtant il souligne la distance entre ses élans politiques et les garde-fous constitutionnels que les tribunaux maintiennent aux yeux du pays entier.
Rosie O’Donnell riposte en exposant une image dérangeante
Sur Instagram, Rosie O’Donnell riposte avec une photo montrant Donald Trump aux côtés de Jeffrey Epstein, milliardaire cité dans un scandale sexuel et mort en prison en 2019. Le cliché agit comme une accusation silencieuse, renforçant la virulence de ses mots devant un public numérique attentif mondial.
Elle se décrit comme « une femme qui fait du bruit », queer, mère et patriote. Par cette tirade, elle renverse le stigmate et revendique sa place dans le débat national, tandis que son départ vers l’Irlande souligne, ironiquement, son refus d’abandonner la critique contre la présidence.
Depuis plusieurs jours, l’ancienne animatrice de The View fustige la récente loi budgétaire votée par le Congrès et critique la réponse fédérale aux inondations meurtrières du Texas. Son ton acerbe illustre un affrontement grandissant qui dépasse la simple querelle médiatique et nourrit l’attente d’éclaircissements toujours pressants.
La Constitution demeure le dernier rempart contre l’arbitraire
La rhétorique incendiaire du chef d’État américain rappelle que les mots peuvent embraser l’opinion, pourtant les institutions veillent. La jurisprudence de 1967, le 14e amendement et l’analyse d’Amanda Frost posent une limite claire. En effet, cela cite que nul décret présidentiel ne peut effacer une citoyenneté acquise. Tandis que Rosie O’Donnell poursuit ses critiques, le débat met à l’épreuve la robustesse démocratique du pays dans un climat où les passions demeurent vives.