Une urgence sanitaire se dessine alors que le diabète touche aujourd’hui plus de 3,8 millions de personnes. Sans que les résultats s’améliorent, la Cour des comptes souligne un paradoxe : les dépenses croissent, tandis que la qualité des soins stagne. Cette maladie, surtout de type 2, progresse avec l’âge et l’obésité, et elle frappe en priorité les populations les plus fragiles, soulève l’institution avec gravité.
Vers une prise en charge plus adaptée du diabète
Selon le site lemonde.fr, le rapport formule six recommandations, distinguant deux niveaux d’affection longue durée pour mieux cibler les soins. Le niveau 1 réserverait l’exemption du ticket modérateur aux bilans, aux examens de suivi et aux thérapies visant à modifier le mode de vie. Ainsi, l’éducation thérapeutique et l’activité physique deviendraient accessibles dès le diagnostic personnalisé.
Le niveau 2 élargirait cette exonération à l’ensemble des soins liés à la maladie, sans exception. Les patients bénéficieraient alors d’un parcours complet remboursé, de la prévention aux traitements. Cette organisation simplifierait la prise en charge, tout en limitant les démarches administratives et en encourageant le suivi régulier efficace quotidien serein.
La Cour attire l’attention sur l’impact financier pour les assurés et l’Assurance-maladie. Il faut clairement évaluer le reste à charge et l’équilibre entre économies et dépenses supplémentaires. Ce point crucial vise à garantir une réforme acceptable pour tous et à optimiser l’usage des ressources sans compromettre la qualité des soins.
Les chiffres révèlent l’ampleur croissante du diabète en France
En 2023, plus de 3,8 millions de personnes étaient touchées par cette pathologie. Soit une hausse constante depuis le début des années 2000. Le dispositif affection longue durée (ALD) compte le plus grand nombre de bénéficiaires, avec 3,6 millions en 2022. Ce contexte souligne l’ampleur des dépenses associées à ce suivi.
La forme de type 2 représente 92 % des cas. Elle est poussée par le vieillissement et l’augmentation de l’obésité. Cette maladie chronique se déclare le plus souvent après 45 ans. Elle touche particulièrement les populations défavorisées, qui rencontrent déjà de nombreuses difficultés. Ce constat renforce l’urgence d’agir efficacement.
Malgré l’augmentation des dépenses, les résultats sanitaires ne progressent pas. Les bilans restent sous-exploités et les hospitalisations pour complications ne reculent que faiblement. Les auteurs soulignent l’échec des campagnes de prévention et l’importance d’améliorer l’accès aux examens. Il devient urgent de repenser les stratégies pour inverser la tendance.
L’éducation thérapeutique et la prévention comme solutions concrètes
Le rapport insiste sur l’éducation thérapeutique avant tout traitement pharmaceutique. Ce parcours de soins inclurait la nutrition, le suivi personnalisé et l’activité physique adaptée. Cette approche vise à modifier en profondeur les comportements et à prévenir les complications, tout en responsabilisant les patients dans la gestion quotidienne de leur santé.
Conscient que l’obésité constitue le principal facteur de risque, l’institution recommande d’intensifier l’information des consommateurs. Elle propose de réguler la publicité et d’encadrer l’offre alimentaire, pour encourager des choix plus sains. Ce volet ambitionne de transformer durablement l’environnement et de soutenir les efforts individuels.
L’éducation thérapeutique place le patient au centre de l’effort, renforçant son autonomie. En comprenant mieux son état, il adopte des habitudes durables. Ce changement de perspective pourrait inverser la tendance qui, jusqu’à présent, n’a guère progressé malgré les moyens déployés.
Un appel fort pour moderniser la prise en charge
Face à l’impasse des résultats sanitaires, repenser le dispositif s’impose. En distinguant deux niveaux d’ALD, en intégrant prévention, bilans et thérapies non médicamenteuses, le système se montre plus agile. L’éducation thérapeutique et l’accès à l’activité physique deviendraient prioritaires. Cette approche, équilibrée et centrée sur le patient, ouvre la voie à un meilleur suivi et à des avancées tangibles !