La silhouette de Catherine Deneuve apparaît à l’écran dans Les Demoiselles de Rochefort, mais un drame intime la hante encore. En évoquant la disparition brutale de Mildred, son employée philippine survenue à l’heure où le Covid frappait, l’actrice partage une douleur profonde. Cette histoire dévoile une impuissance dont l’écho résonne jusque dans les échos d’une jeunesse marquée par la perte de sa sœur.
Les émotions brutes de Catherine Deneuve face au drame
Le vendredi 27 juin 2025 à 21 h 05, Les Demoiselles de Rochefort réunit Catherine Deneuve et Françoise Dorléac à l’écran sur France 3. Cette dernière avait perdu la vie le 26 juin 1967 à 25 ans dans un accident de la route à Villeneuve-Loubet. Le contraste saisissant entre leur jeunesse et cette absence imprègne chaque émotion.
À l’arrivée du Covid, l’actrice accueillait Mildred, employée philippine présente depuis quatre ans. Un jour, en rentrant d’une promenade, elle entend un appel : « Je ne me sens pas bien ». Le pressentiment se confirme aussitôt, quand elle découvre le regard vidé de vie de sa compagne de longue date.
Sans hésiter, elle appelle une ambulance. Mildred est transportée et décède en arrivant à l’hôpital. Cette scène douloureuse renforce l’impuissance de l’actrice face à l’irréversible. Pourtant, ce récit privé, partagé dans Vanity Fair, dévoile une facette intime souvent masquée derrière le glamour.
Un témoignage poignant sur l’impuissance fragile d’une icône
Vanity Fair a publié le récit le 22 janvier 2025, après un entretien avec l’actrice. Les pages détaillent l’affection qui liait Catherine Deneuve à Mildred et la peur qui l’a saisie ce jour-là. Cette description sobre, sans fioritures, traduit l’urgence et la solitude d’un instant fatal.
Au-delà de Mildred, trois amis chers ont disparu : Jacques Wolfsohn, spécialiste de poupées anciennes ; le directeur artistique de Jacques Dutronc et Françoise Hardy, décédée l’été dernier ; enfin, Marianne, rencontrée dans la bande de la place d’Iéna au début des années soixante. Chaque nom porte son lot de souvenirs.
Victime d’un AVC ischémique en 2019, elle mesure l’importance de chaque instant. Les disparitions successives l’ont convaincue de chérir ses proches tant qu’ils sont présents. Cependant, même l’habitude de vivre ne gomme pas la marque profonde de chacun de ces chagrins.
Catherine Deneuve et le poids des souvenirs partagés
Catherine Deneuve confie que Marianne avait perdu sa fille dans un accident, reflet tragique de la mort de Françoise Dorléac. De cette douleur commune est née une complicité profonde et durable. Le lien entre l’actrice et cette amie tendre illustre la force discrète de la compassion face à la perte.
Même entourée, l’actrice avoue souffrir encore. Chaque disparition marque une cicatrice ineffaçable, malgré la volonté de vivre. Elle pleure et tente d’avancer, consciente que ces chagrins imprègnent à jamais le cœur de ceux qui restent.
Ces confidences révèlent un message universel : profiter de chaque présence. L’histoire de Deneuve, émaillée de drames, rappelle la fragilité de la vie. Ainsi, se souvenir devient un acte de survie et d’amour envers ceux qui demeurent à nos côtés.
Les derniers mots qui résonnent dans l’ombre du passé
Privée de contrôle, l’actrice témoigne d’une vulnérabilité saisissante, loin des paillettes. La disparition de Mildred et de ses proches souligne l’urgence de tisser des liens sincères. Chaque instant partagé devient précieux, sans promesse d’éternité. Dans ce silence brisé, la voix de Catherine Deneuve résonne comme un appel discret à l’humanité, invitant chacun à chérir ceux qui illuminent notre existence, redéfinissant nos priorités indélébilement.