En tant que météorologue, il m’incombe aujourd’hui d’attirer l’attention sur une situation atmosphérique tout à fait inhabituelle : une dorsale anticyclonique d’une intensité rare s’installe sur l’Europe du Sud-Ouest. Les dernières analyses, croisant observations de terrain, données satellites et modélisations issues des séries historiques de 1940 à 2025, confirment la perspective d’un épisode de chaleur extrême. Portugal, Espagne et France se préparent activement à cette phase critique.
Impacts locaux : analyse des séries et vigilance accrue
Pour mars et avril 2025, les observations de Juan González Alemán relèvent une absence d’anomalies majeures entre 1940 et 2025. Même constat pour les Açores et le Portugal continental, selon Alfredo Graça : aucune variation significative dans les relevés. À noter, Madère a enregistré des températures inférieures à la normale de référence.
Mais à l’approche de l’été météorologique, l’atmosphère évolue vers une tension croissante. Les cartes synoptiques mettent en évidence une dorsale anticyclonique particulièrement renforcée sur le sud-ouest européen. Cet anticyclone combine deux processus : une advection d’air chaud et sec provenant d’Afrique du Nord, et une subsidence marquée. Cette configuration aboutit à une hausse des températures plus précoce que d’ordinaire.
Tomer Burg, sur la plateforme PolarWx, confirme cette tendance à la chaleur marquée. Les images satellites attestent d’une progression notable de l’air tropical. Les modèles convergent vers le dépassement potentiel des seuils saisonniers classiques. Face à ce scénario exceptionnel, la vigilance est de mise dans toutes les régions concernées.
Prévisions pour la dorsale anticyclonique : risques et recommandations
Dès le jeudi 26 juin 2025, une phase de chaleur intense est attendue sur le Portugal continental, susceptible de persister jusqu’au samedi 28 juin inclus. Les masses d’air chaud, circulant depuis l’Afrique du Nord et dopées par le rayonnement du solstice d’été, devraient hisser les températures à des niveaux inhabituels pour la saison.
La subsidence propre à la dorsale anticyclonique va accentuer l’effet de surchauffe, en particulier dans les plaines et zones littorales. Les services météorologiques maintiennent une surveillance continue, adaptant en temps réel les bulletins et consignes de prudence. Il est essentiel de limiter les expositions aux heures les plus chaudes et de s’hydrater régulièrement.
Adaptation des secteurs à risque et coordination
Les agriculteurs ajustent l’irrigation pour éviter le stress hydrique des cultures. Les hôpitaux anticipent des renforts d’équipes face à un risque accru de pathologies liées à la chaleur. La population adapte ses habitudes : report des activités extérieures, protection des personnes fragiles et limitation de l’usage d’eau.
Validation scientifique : records possibles sous contrôle
Les stations de l’IPMA, de l’AEMET et de Météo-France assurent un relevé rigoureux, avec un protocole strict de validation des mesures. Chaque valeur est comparée aux normales historiques de 1940 à 2025 pour confirmer tout record potentiel. On surveille notamment la possibilité de franchir les 40 °C sur le Portugal continental en juin, seuil jamais observé à cette période. Les experts s’engagent à ne communiquer tout pic que si la fiabilité est garantie.
Une vigilance de tous les instants
Ce dispositif assure transparence et réactivité, pour soutenir la prise de décision publique et la protection des populations. L’adaptation collective, du citoyen aux services de l’État, reste cruciale face à l’intensification des phénomènes extrêmes. Chaque bulletin météo à venir reste décisif pour traverser cette phase sous haute vigilance.