Quatre heures par jour, c’est le temps moyen que passent les adolescents sur Internet et les réseaux sociaux tels que TikTok ou Instagram. Cette immersion constante expose à des contenus parfois nocifs, sans que les vérifications d’âge, si aisément contournées, ne les en protègent. La majorité numérique vise à fixer clairement l’âge requis, pour garantir une navigation plus sûre en Europe.
Pourquoi établir une majorité numérique à 15 ans dans l’Union européenne
La première inscription sur un réseau social intervient dès l’âge de huit ans et demi en moyenne, selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Or, ce chiffre surprend et interroge les familles, qui manquent souvent d’outils pour encadrer cet usage précoce. Pourtant, ce seuil minimal est régulièrement ignoré affirme le site lemonde.fr.
Actuellement, la plupart des plateformes fixent l’âge minimal à treize ans, en suivant une loi américaine de 1998 sur la collecte des données personnelles des mineurs. En effet, ce cadre historique ne correspond plus aux réalités actuelles, tant techniques que sociales. Il faut repenser cet âge réglementaire.
Les jeunes passent en moyenne quatre heures par jour en ligne. Cette immersion peut offrir des bienfaits, comme briser des tabous et favoriser l’estime de soi. Cependant, les algorithmes orientent souvent vers des contenus toxiques, générant anxiété ou troubles du sommeil, sans contrôle adapté.
Comment la majorité numérique protège efficacement les mineurs en ligne
La notion de majorité numérique est née en 2018, lors de la mise à jour de la loi Informatique et libertés de 1978, pour se conformer à l’article 8 du RGPD. Ainsi, elle définit l’âge où l’on maîtrise image et données personnelles sans autorisation parentale.
Avant quinze ans, l’accès nécessite l’accord d’au moins un parent. Ainsi, la nouvelle loi française adoptée en juillet impose aux plateformes de vérifier l’âge lors de l’inscription. Ce dispositif vise à responsabiliser les entreprises sous peine d’une amende de 1 % du chiffre d’affaires mondial.
Les parents pourront demander la suspension du compte d’un enfant de moins de quinze ans. Ils ne peuvent pas consentir à l’inscription avant treize ans. Cette marge crée un repère clair pour réguler l’usage et limiter les effets pernicieux constatés.
Quels dangers guettent les adolescents exposés sans filtre numérique
Anxiété, troubles du sommeil, difficultés alimentaires, mutilations et addictions aux écrans figurent parmi les risques les plus cités. De même, la haine en ligne et la désinformation se propagent sans modération. Or, ces effets peuvent conduire à des situations extrêmes. Comme le suicide, si aucun garde-fou n’est mis en place.
Une enquête de 2022 par l’association Génération numérique révèle que plus de 63 % des jeunes de moins de treize ans détiennent au moins un compte sur un réseau social. Souvent à l’insu des parents, ces inscriptions échappent alors à toute régulation et favorisent le cyberharcèlement.
Pour renforcer la sécurité, la majorité numérique permet de contraindre les plateformes à mieux vérifier l’âge des nouveaux utilisateurs. Cependant, sans une harmonisation européenne, chaque État garde la liberté de fixer lui-même ce seuil. Ce manque d’uniformité complexifie la protection des enfants.
Garantir un avenir sécurisé pour chaque jeune internaute
La mise en place d’un seuil unique à quinze ans pour la majorité numérique incite les plateformes à ajuster leurs méthodes de vérification d’âge. De plus, elle offre aux parents un outil juridique pour intervenir efficacement. Enfin, une adoption européenne de cette mesure renforcerait la cohésion et permettrait de préserver la santé mentale et la confiance des adolescents face aux contenus en ligne.